Le printemps est la saison du renouveau, de l'éclosion, apportant dans nos vies de nouvelles couleurs et de nouveaux horizons.
Mais cette année, notre printemps a une saveur étrange, et les paysages sont différents.
Cette période si particulière ne nous a t'elle pas aussi permise une sorte de "re nouveau"; celui de porter un autre regard sur nos vies, nos priorités, notre façon de vivre, et nous centrer "enfin" sur nous.
Alors en cette période "extraordinaire", pourquoi pas s'interroger et s'intéresser aux mémoires de naissance pour prendre le chemin de notre "re naissance".
Sylvie PRAGER-SECHAUD spécialiste de la psychosomatique et thérapeute EMDR traite dans cet ouvrage "Les mémoires de naissance", de l'un des aspects d'un thème que j'affectionne et que l'on appelle LES EMPREINTES PRECOCES.
Littéralement et étymologiquement l'empreinte précoce signifie; marque profonde, durable qui mûrie en avant.
Les empreintes précoces sont les traces mnésiques, laissées dans la mémoire de l'enfant entre 0 et 3 ans Ces traces vont rester et influencer notre développement. Mais c'est quoi exactement? C'est par exemple;
- une grossesse consécutive à une fausse couche
- une grossesse non désirée
- une fécondation in vitro
- le souhait des parents d'avoir un garçon, et lors de la naissance ou de la connaissance du sexe il s'agit d'une fille...
L'auteure s'intéresse donc dans cet ouvrage, aux "traces" laissées par la naissance;
- le travail douloureux pour la mère (et donc pour l'enfant)
- les contractions extrêmement douloureuses
- un bébé qui se présente par le siège
- une césarienne
- les ventouses, les spatules......
Connaissant désormais, les conséquences psychiques, psychologique et physique, et loin de porter tout jugement, Sylvie PRAGER-SECHAUD explique le rôle à jouer pour les parents et le personnel soignant dans l'accompagnement de l'enfant lors de cet évènement.
Son ouvrage est également illustré par des témoignages.
Je vais vous en citer quelques uns, étant précisé qu'il ne s'agit pas pour moi de faire des raccourcis pour créer des généralités, mais d'être concise pour cet "exercice de résumé
Il y a une jeune femme qui vient voir sa thérapeute pour sa peur de perdre l'être cher; au cours de la séance elle indique à sa thérapeute que sa mère lui a confié avoir eu des pertes de sang au début de sa grossesse mais également un mois avant d'accoucher, ayant eu peur d'un accouchement prématuré.....
Il y a également cet homme qui a peur du contact, et de se manifester; ce qui se traduit par cette image récurrente "je suis enfermé dans ma bulle"
Lors du debriefing, il indiquera à sa thérapeute "Je me sentais tellement seul là; je me raccrochais aux battements du coeur je me réfugiais dans le sommeil"
Sa mère ne voulait pas l'avoir tout de suite, elle ne voulait pas que l'on sache qu'elle était enceinte.....
L'EMDR par les mouvements oculaires a accès à ces mémoires traumatiques, à ces empreintes précoces.
Nous avons tous les ressources en nous, le thérapeute nous accompagne et nous permet d'y accéder.
Dissociation et empreintes précoces
J’ai souhaité rédiger ce support pour vous apporter quelques explications sur certains mécanismes et notions rencontrés lors de séances EMDR.
Cette « note » a été écrite à l’appui du livre de Joanna SMITH « Psychothérapie de la dissociation du trauma » Editions DUNOD
La dissociation est le phénomène naturel produit par le cerveau qui actionne ce mécanisme de défense face à un traumatisme dont la douleur psychique, psychologique et physique devient insupportable pour le sujet.
L’auteure Johana SMITH présente plusieurs niveaux de dissociation face à la mémoire traumatique.
Johana SMITH dans le chapitre de son ouvrage intitulé «Thérapie EMDR des empreintes précoces dissociatives » fait rapidement le lien et établi une passerelle entre la dissociation du traumatisme et les empreintes précoces.
Celles-ci font référence à la période prénatale jusqu’à environ 3 ans, il s’agit de mémoires préverbales.
Difficile d’envisager que ces contenus mnésiques qui ne font pas l’objet d’un contenu précis et explicite aient une incidence sur notre parcours de vie, et pourtant….. ; les empreintes précoces sont le socle de l’expérience traumatique de notre vie
L’auteure explique que ces mémoires sont stockées dans la partie archaïque du cerveau en lien avec le corps sous forme d’empreintes sensorielles.
Francine SHAPIRO nous expliquait déjà que toute expérience vécue est représentée par un réseau neuronal.
Ces réseaux neuronaux s’interconnectent entre eux dans le traitement de l’information, celle-ci pouvant circuler, être intégrée et utilisée dans la vie future de l’individu.
En cas d’expérience traumatique, les connexions ne se font pas ou partiellement, ne permettant pas à cette information de circuler entre les différentes aires du cerveau.
Cette information reste donc bloquée et reste émotionnellement douloureuse. Johana SMITH nous explique que cette charge émotionnelle qui reste bloquée va produire une réaction de survie chaque fois qu’un évènement activera cette mémoire.
Temps que cette information reste dysfonctionnelle les mémoires traumatiques restent en éveil.
Notre outil thérapeutique permet au cerveau de faire passer cette mémoire traumatique au rang de souvenir non douloureux.
Nous cohabitons avec notre inconscient qui a l’âge de 5 ans toute notre vie ; il nous accompagne avec ses mémoires quelles qu’elles soient.
Il nous faudra donc apaiser cet enfant dans sa souffrance, sa colère, sa tristesse.
L’auteure évoque trois phases de travail :
Ses écritures sur ce chapitre s’achèvent sur les effets du travail sur les empreintes précoces qu’elle regroupe en trois catégories :
Le travail sur les empreintes précoces est le premier domino de la construction celui qui fera tomber tous les autres, mais pour avoir accès à ce premier domino il faut d’abord abattre le ou les arbres qui cachent la forêt.
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